Il m’arrive aussi…

Les cyclistes sont aussi automobilistes

…de me déplacer en voiture.

Pourquoi je vous écris ça, en ce jour de rentrée? En fait c’est assez simple : je suis aussi automobiliste!
Je passe clairement moins de temps en voiture que sur mon vélo, mais cet aspect la est aussi réel, je ne suis pas exclusif. En règle générale, je ne prends la voiture que lorsque c’est nécessaire, donc assez peu.

Hier, un mardi veille de rentrée, j’ai dérogé à cette règle. Je devais me déplacer à Dunkerque, et la voiture nécessitait un plein de carburant pour les semaines à venir. J’ai donc pris la voiture pour faire un déplacement que j’aurais normalement effectué à vélo. Je vous raconte ?

Bien sur, si vous espérez des remarques clivantes, des évènements catastrophes, vous risquez d’être déçus. Ce qui s’est passé hier est un trajet complètement normal un mardi après-midi. Partant de Hoymille pour arriver à ma première destination google maps m’indique 12 km en 18 minutes. Mon trajet aller a à peu près respecté ce temps (soit une vitesse moyenne d’environ 40km/h), avec une grosse portion de route  » de campagne » à 80km/h. Ce trajet me fait « gagner » une bonne dizaine de minutes par rapport au même trajet à vélo, je reviendrai sur ce gain un peu plus tard.

Retour en heure de pointe

J’ai fait ce que j’avais à faire sur Dunkerque en voiture, sans encombre particulière. Au moment de rentrer, il était à peu près 17h et j’ai donc subi l’heure de pointe dunkerquoise. La particularité de Dunkerque, c’est que c’est une ville très fluide pour la voiture. C’est donc une heure de pointe gentillette, très loin de celle des grandes métropoles. Pour rentrer, j’ai perdu quelques minutes par rapport à l’aller, à cause de quelques feux, et d’une circulation un peu plus dense. Mais, avec mon expérience du déplacement quotidien à vélo, ces quelques minutes changent tout.

Vous voyez ou je veux en venir?

Eh oui, car ces quelques minutes ont fait perdre tout avantage concurrentiel à mon automobile. J’ai mis le même temps à rentrer que si j’étais à vélo, le plaisir en moins… Pour en rajouter une couche, ça m’a couté plus cher, et j’ai produit quelques kilos de CO2 inutiles.

En vivant ce déplacement qu’on nous présente comme normal, après m’en être longuement sevré, je me rends compte de l’anormalité de la situation, et des biais de perception qu’on en a…

Mais alors, que faire ?

Pourquoi pas le vélo

Vous, je ne sais pas, mais moi, il est clair que je vais reprendre mon vélo. Il est fiable sur le temps de trajet, moins cher qu’une automobile, même pour les vélos électriques haut de gamme, et il pollue très peu.

Sur le plan sensoriel aussi j’y trouve mon compte, je prends des chemins plus agréables, et je fais de l’exercice. Le déplacement à vélo a aussi posé son lot de contraintes au début. Simplement, ces contraintes ont été intégrées à mon organisation, comme celles liées à l’automobile l’étaient auparavant. Elles me paraissent aujourd’hui bien moins lourdes.

Je vous encourage bien sûr, chers lecteurs, à enfourcher votre vélo et à tester son utilisation quotidienne. Ca demande quelques efforts initiaux, mais les effets positifs arrivent rapidement. Si vous parcourez moins d’une dizaine de kilomètres par trajet, ça vaut le coup d’essayer, et si votre coup de pédale ou votre équilibre sont un peu justes, il existe des solutions pour vous aider.

En ce mois de septembre, et avec la semaine de la mobilité, plusieurs évènements vous invitent à essayer, vous trouverez peut être des moyens de vous faire accompagner sur vos premiers essais. J’y reviendrai plus longuement, mais je vous mets quelques liens juste après.

Au boulot à vélo, les 16 et 17 septembre

Challenge mobilité hauts de France, du 20 au 25 septembre

En attendant, je vous souhaite à tous une bonne rentrée, et j’espère vous croiser rapidement!